sábado, 17 de noviembre de 2012

Colloque - Écriture et hérésie à travers l'histoire.

Ecole pratique des Hautes Etudes, Paris.
7-8 décembre 2012.


Organisation Florent Rouillé avec la collaboration de Perrine Galand.


Le présent colloque, qui réunit quinze intervenants durant deux journées, porte sur un sujet complexe et polymorphe, il appelle donc un dialogue entre chercheurs d’horizons différents. Nous avons souhaité la collaboration de spécialistes du champ littéraire aussi bien que de l’histoire des idées (science, philosophie, religion). Nous avons également voulu couvrir un très vaste spectre temporel (Antiquité, Moyen Âge, temps modernes), sans restriction d’ordre linguistique (grec, latin ou toute autre langue), même si la notion d’hérésie est d’abord prise dans son acception la plus courante depuis les premiers Pères de l’Eglise, celle de sédition contre l’orthodoxie de la foi chrétienne.

Il s’agit d’explorer les diverses interactions possibles entre écriture et hérésie, considérant que l’une constitue pour l’autre un enjeu majeur : si l’hérésie s’écrit, si l’on écrit sur l’hérésie, si un écrit est lu et reconnu comme hérétique sans pourtant qu’il ne le revendique ouvertement, c’est que l’hérésie se révèle dans et par l’écriture. A l’inverse, concevoir l’hérésie comme matière écrite pose la question de savoir dans quelle mesure l’écriture contribue à produire l’hérésie, quelle est la part d’hérésie inhérente à l’écriture même, comme si l’une pouvait naître des procédés de l’autre, autant que d’un pur processus intellectuel, bref, en quoi la question du langage s’immisce dans la pensée de et sur l’hérésie. On se demandera donc s’il existe une poétique de l’hérésie, au confluent de la rhétorique et de la théologie, faisant d’elle un domaine proprement littéraire.

Plusieurs pistes d’investigation seront envisagées et combinées. En ce qui concerne le genre et la typologie des écrits, on se demandera dans quelle mesure la composition d’un traité (théologique, philosophique, scientifique) intègre la notion même d’hérésie ; sur le plan thématique, en quoi l’hérésie est une source d’inspiration littéraire singulière, stimulant l’imaginaire des écrivains et leur créativité ; du point de vue rhétorique et stylistique, on cherchera si l’hérésie induit un rapport particulier à l’écriture, selon qu’on la manifeste ou qu’on la cache dans les mots, pour la défendre ou la combattre ; enfin, sur les plans métapoétique et anthropologique, on verra si l’hérésie constitue une métaphore privilégiée du littéraire, susceptible d’en révéler le fonctionnement souterrain et la dynamique de développement, et si l’on peut légitimement parler aussi d’« hérésie littéraire ».



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