Bibliothèques
virtuelles humanistes / Institut de recherche sur les Archéomatériaux
* Appel à communications *
Le
développement des humanités numériques
offre, depuis deux décennies, des perspectives stimulantes tant pour les
travaux des spécialistes que pour la diffusion de leurs résultats auprès du
grand public. Les projets impliquant le traitement informatisé de corpus de documents
textuels ou iconographiques se multiplient. L’exploitation des données et métadonnées ainsi produites
constitue un enjeu important dont témoigne le développement d’outils et de
formats d’indexation toujours plus performants.
En
amont des problèmes posés par l’indexation des données, un constat s’impose pourtant
aux chercheurs: celui de l’inadéquation de la typographie numérique avec les
formes graphiques présentes dans les documents anciens. Jeune technologie,
l’informatique ne permet pas encore la mise en œuvre de pratiques de
transcription satisfaisantes pour les textes anciens. Avant même leur
indexation, les données numériques ne sont pas nécessairement codées de manière
cohérente.
Si le
standard Unicode entend prendre en charge l’ensemble des langues écrites, tant
anciennes que modernes, les chercheurs constatent bien souvent son inadaptation
aux besoins concrets de leurs travaux. Définissant le caractère comme pure
entité linguistique, Unicode exclut d’emblée un grand nombre de variantes
graphiques, de ligatures ou de signes abréviatifs dont la présence dans les
documents originaux peut révéler une provenance, un état de langue, une
pratique dont il importe de garder trace. Plusieurs domaines de recherche (tels
l’étude des pratiques orthographiques, l’indexation des légendes monétaires, la
transcription de documents épigraphiques, l’analyse des matériels
typographiques anciens, le catalogage de manuscrits et d’imprimés…) nécessitent
l’utilisation de caractères actuellement absents des codages numériques. Si le
travail accompli par le consortium MUFI (Medieval
Unicode Font Initiative) a permis de combler quelques-unes des lacunes dans
le domaine spécifique des manuscrits médiévaux, de nombreux signes doivent
encore être identifiés, codés et dessinés:
– L’identification des caractères
nécessaires au traitement informatique de chaque objet d’étude est rarement
menée à bien. Il importe pourtant de répertorier les caractères manquants en
leur donnant une définition stricte, et en distinguant les glyphes signifiants
des simples variantes graphiques.
– Le codage des caractères manquants doit
être universel. Pour assurer la pérennité des
données numériques produites, il importe donc de veiller à l’harmonisation des pratiques de codage.
données numériques produites, il importe donc de veiller à l’harmonisation des pratiques de codage.
– Le dessin des caractères, c’est-à-dire la
réalisation de polices numériques permettant l’affichage et l’impression des
caractères nouvellement codés ne constitue que la partie la plus visible de
l’iceberg; elle n’en est pas pour autant une étape négligeable.
En
dépit de vingt années de développement des humanités
numériques, et malgré les avancées décisives du consortium MUFI, le
problème du codage des écritures anciennes demeure donc entier. C’est pourquoi
le Centre d’Études supérieures de la Renaissance (CESR, Tours) et l’Institut de
Recherche sur les Archéomatériaux (IRAMAT, Orléans) organisent les 21 et 22 mai
2013 à Orléans deux journées d’études consacrées à ces problématiques et
destinées tant aux chercheurs issus des lettres, des sciences humaines et sociales,
des bibliothèques ou des musées, qu’à
ceux exerçant dans le domaine du graphisme ou de l’informatique.
Thématiques
Différentes sessions seront programmées. La liste
définitive sera déterminée en fonction des propositions retenues. Nous donnons ci-dessous quelques pistes (cette liste
n’étant évidemment pas limitative):
– Place
des caractères anciens dans la représentation de la connaissance.
– État
des lieux (1). Codages, polices: quelles technologies informatiques pour les
écritures anciennes?
écritures anciennes?
– État
des lieux (2). Programmes de recherches, réalisations, projets.
–
Codage ou balisage?
– Que
transcrire? Comment transcrire? Diversité des supports, variations graphiques
et états de langues.
et états de langues.
–
Besoins en caractères.
– Après
le code, la fonte: polices existantes et polices manquantes.
Les communications, en français ou en anglais, ne devront pas excéder 30
minutes. Les actes des journées d’études feront l’objet d’une publication électronique en libre
accès sur internet. Les propositions de communication pourront être adressées avant le 10 janvier
2013 par voie électronique à Rémi Jimenes et Guillaume Sarah.
Source:
APILIST
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